L’Europe pour changer d’air et se remonter le moral, tel était l’objectif inavoué mais réel du déplacement de l’Olympique Lyonnais à Tel Aviv face à l’Hapoël. Décevants en Ligue 1 depuis le début de la saison (18e avec 5 pts en 7 matchs), les Rhodaniens n’ont en revanche jamais failli face à des adversaires du quatrième chapeau en Ligue des champions ces dix dernières années. L’idée de revenir d’Israël sans les trois points de la victoire paraissait donc impensable, surtout dans le contexte actuel et face à un adversaire lui-même en difficulté dans son propre championnat (le club de Tel Aviv est 9e en Israël).
Bastos la foudre
Quand on doute, rien de tel qu’un but marqué rapidement pour se mettre à l’aise et c’est exactement ce qu’ont fait les Lyonnais. Sur leur première incursion dans la surface adverse, Jimmy Briand était fauché par Badir. Le pénalty indiscutable était transformé sans sourciller par Michel Bastos qui prenait à contre-pied Vincent Enyeama, le gardien nigérian de l’Hapoël (1-0, 7e). Ce but aurait dû normalement libérer l’équipe de Claude Puel mais il n’en a rien été.
Durant le reste de la première mi-temps, l’OL aura bien une poignée d’autres occasions mais, à l’évidence, cette formation manque encore de coffre, de fond de jeu et de confiance. A maintes reprises, les Israéliens ont en effet pu profiter des espaces pour s’approcher dangereusement des buts de Lloris, comme sur cette frappe de Ben Sahar repoussée par le gardien de l’équipe de France (26e), ce dégagement in extremis de la tête par Dejan Lovren (30e) ou encore ce ballon chaud mal maîtrisé par le portier de l’OL (35e).
Lyon était même légèrement sur le reculoir lorsqu’un corner en sa faveur donna l’occasion à Michel Bastos d’illuminer la rencontre d’une frappe foudroyante. Le tir fit presque gamelle, comme au baby-foot, dans les filets d’un Enyeama médusé, un ballon chronométré à 104 km/h qui donnait deux buts d’avance à l’OL, pas mécontent de voir le sort tourner en sa faveur quatre jours après son incroyable manque de réussite lors du derby perdu face à Saint-Etienne (2-0, 36e).
Des progrès à faire
Hésitant à se livrer, les Lyonnais allaient encore être bousculés au retour des vestiaires et se mettre parfois en difficulté, comme sur cette mésentente entre Lovren et Lloris (54e). Face à un adversaire plus huppé que l’Hapoël, ce genre approximation aurait pu coûter cher. Lovren allait d’ailleurs relancer les Israéliens en provoquant un pénalty pour un tirage de maillot que transformait Enyeama, préposé aux coups de pieds de réparation chez les Israéliens (2-1, 79e).
De plus en plus débridée, la partie allait finalement donner l’occasion aux Rhodaniens de finir sur une bonne note avec un but de Miralem Pjanic après un échange avec Jérémy Pied (3-1, 90e+4). Alors qu’Auxerre et Marseille ont toujours leur compteur bloqué à zéro en C1, Lyon va pouvoir recevoir Benfica (battu 2-0 par Schalke04 à Gelsenkirchen) en position de leader, le 20 octobre. D’ici-là, l’équipe affichera un autre visage si l’on en croit le président Jean-Michel Aulas, peu enclin à changer d’entraîneur comme le voudraient pourtant un grande partie des supporters du club.
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