L’équipe de France de football s’est inclinée 2-1 en Norvège pour sa première sortie post-Coupe du monde 2010. Comme Gérard Houiller et Michel Platini, Laurent Blanc a étrenné ses fonctions par une défaite. Mais le nouveau sélectionneur, qui a écarté les 23 mondialistes pour cause de grève en Afrique du Sud, s’est appuyé sur un groupe très renouvelé pour ce match de préparation.
Au coup d’envoi, six joueurs n’ont jamais porté le maillot tricolore : Stéphane Ruffier, Adil Rami, Aly Cissokho, Yann Mvila, Charles N’Zgobia et Guillaume Hoarau. Les Bleus émargent ainsi à 3 sélections en moyenne. Philippe Mexès, 13 capes, est le plus expérimenté après Samir Nasri (15). Il porte le brassard de capitaine au stade Ullevaal d'Oslo.
4-4-2 : approximations défensives, enthousiasme offensif
Cette inexpérience est pourtant loin de complexer les titulaires. Mvila s’impose dans l’entrejeu, Rami place sa tête en phase défensive comme sur un bon corner de Nasri (9e), ce dernier se comporte en vrai meneur de jeu derrière les deux attaquants, dont Loïc Rémy qui est dangereux sur une tête plongeante (17e). Ces bonnes intentions sont tous près de se concrétiser lorsque Moussa Sissoko reprend de volée un corner, mais Kundsen repousse sa tentative (30e).
Dans l’ensemble, les Bleus respectent l’injonction de Laurent Blanc de jouer vite et au sol, mais ont aussi des sautes de concentration comme à la 13e minute où Abdellaoue s’intercale entre Rami et Mexès et force Ruffier à une belle parade (13e). Les deux derniers n’auront de cesse de se parler pour que pareil épisode ne se reproduise plus. Le Lillois sera pourtant tout proche du but contre son camp en déviant du bout du pied un centre tendu (34e) et Mexès devra se jeter devant Abdellaoue sur un centre consécutif à une perte de balle de Mvila (44e).
4-5-1 : une défense toujours fébrile
Approximations défensives et enthousiasme offensif : le 4-4-2 mis en place a montré ses limites durant la première mi-temps. Laurent Blanc décide donc de tester son autre système favori, celui qu’il réservait aux matches les plus compliqués avec Bordeaux, son précédent club : le 4-5-1. Lassana Diarra, Jérémy Menez et Hatem Ben Arfa entrent en jeu pour l’animer. L’effet semble immédiat avec l’ouverture du score signé Ben Arfa. Dès son deuxième ballon, le Marseillais contrôle aux 40 mètres, s’enfonce plein axe, et décoche un tir limpide dans le petit filet opposé : 0-1 (48e). Mais dans la foulée, un manque d’agressivité de Guillaume Hoarau, couplé à une main pas assez ferme de Ruffier, permettent à Huseklepp d’égaliser d'une demi-volée sèche : 1-1 (51e).
Malgré cette erreur fatale, les Bleus repartent de l’avant, cherchant à trouver la faille en faisant circuler le ballon sur toute la largeur du terrain. En première période, les attaquants français avaient abusé des passages dans l’axe. L’entrée en jeu de Karim Benzema, quatrième membre de la génération 1987 avec Menez, Nasri et Ben Arfa, ne change pas la donne. Pire : les Norvégiens doublent la mise. Sur une perte de balle de L. Diarra, Huseklepp, encore, s'échappe plein axe et s’en va battre Ruffier : 2-1 (71e). Les Tricolores ont progressivement perdu leur rigueur en défense. C’est encore dans ce secteur que les joueurs ont affiché les plus grosses lacunes, ce soir. Ce sont celles qu’il faudra corriger avant les premiers matches des éliminatoires pour l’Euro 2012, le 3 septembre face à la Biélorussie et le 7 septembre en Bosnie-Herzégovine.