De notre envoyé spécial à Johannesburg,
Ultra favorite face au Paraguay, équipe réputée la plus faible au stade des quarts de finale, l’Espagne aura la pression, ce soir à l’Ellis Park de Johannesburg. L’enjeu est de taille pour le champion d’Europe 2008 : obtenir la première place en demi-finale de Coupe du monde de son histoire. Une performance que son rival du jour n’a jamais réalisée non plus.
Ultra favorite, l’Espagne l’est par la qualité de son jeu. Sans doute le meilleur vu jusqu’à présent en Afrique du Sud avec celui de l’Allemagne. Un jeu que Gerardo Martino, le sélectionneur du Paraguay, résume en une phrase : « L’Espagne fait très bien circuler le ballon. » La Roja est encore favorite parce qu’elle semble avoir déjà surmonté bien des obstacles dans la compétition : une défaite initiale contre la Suisse qui ne l’a pas empêchée de terminer en tête de sa poule, et une victoire convaincante face à un Portugal très accrocheur en huitième de finale. Enfin et surtout, l’Espagne est attendue au tournant en raison de la faible opposition que devrait lui proposer le Paraguay, malmené par le Japon au tour précédent et qualifié à l’issue de la loterie des tirs au but.
Villa sur les sommets
Dans ces conditions, l’Espagne a la pression. « Oui, nous sommes favoris mais il faudra le démontrer sur le terrain », opine son milieu de terrain Xavi, qui ajoute : « Le Paraguay est un rival difficile, physique, qui possède une bonne défense et des joueurs de haute taille. » Pour marquer des buts à une défense qui n’a cédé qu’une fois en quatre rencontres, l’Espagne comptera à nouveau sur David Villa, l’homme en forme, actuellement en tête du classement des buteurs, aux côtés du Slovaque Vittek et de l’Argentin Higuain, avec quatre réalisations. Fernando Torres, assez transparent depuis le début de la compétition, devrait également débuter la rencontre malgré la concurrence interne du Basque Fernando Llorente, très actif en fin de match face au Portugal et qui pourrait entrer en cours de jeu.
De son côté, le Paraguay devra porter une attention particulière à son secteur offensif, timide depuis le début de la Coupe du monde, avec seulement trois buts marqués en quatre matchs. Dans ses rangs, l’avant-centre Roque Santa Cruz, annoncé comme sa grande vedette, déçoit. A l’inverse, Lucas Barrios, attaquant du Borussia Dortmund, est un véritable poison pour les défenses adverses. L’Espagne, naturellement portée vers l’avant, devra donc garder un œil sur son arrière-garde si elle ne veut pas finir comme le Brésil, au cimetière des favoris.