Avec notre envoyée spéciale à Bonn, Christine Siebert
« A l’initiative du Royaume-Uni et du Canada, nous avons rejoint une coalition en cohérence avec nos propres engagements, qui vise à nous débarrasser définitivement du charbon. » Nicolas Hulot, le ministre français de la Transition écologique, se félicite de cette alliance, dont les membres prévoient de fermer toutes leurs centrales à charbon d’ici dix à quinze ans.
Mais selon l’ONG internationale Endcoal, 1 600 nouvelles centrales à charbon devraient être construites dans les prochaines années au niveau mondial. Et le pays hôte de cette COP, l’Allemagne a du mal à envisager une sortie du charbon, dont elle est très dépendante.
Christophe Schott, du mouvement Avaaz, reste pourtant optimiste. « Même des pays comme l’Inde ou la Chine, ont réduit leurs projets de nouvelles centrales de charbon, en raison des problèmes de santé causés par le charbon. De toute façon, il faut aller de l’avant. Les énergies renouvelables deviennent de moins en moins chères. Les investisseurs vont se rendre compte, qu’il n’y a ni d’avenir pour le charbon ni pour les énergies fossiles. »
Il reste que le Canada n’a pas encore signé la fin du pétrole de ses sables bitumineux. Mais c’est un début. Et la coalition de sortie du charbon prévoit d’atteindre 50 membres d’ici la COP 24.