Avec notre envoyée spéciale à Bonn, Christine Siebert
Premier objectif de cette COP : il faut « relever les ambitions » pour réduire les émissions des gaz à effet de serre. En effet, les engagements volontaires des Etats ne suffisent pas. Selon un récent rapport du Programme des Nations unies pour l'Environnement, ces engagements couvrent à peine un tiers des réductions d'émissions nécessaires.
Ainsi, le risque de grands dérèglements - canicules, inondations, ouragans - augmente, et l'objectif de l'accord de Paris de limiter le réchauffement à 2 degrés, voire 1,5 degré, par rapport au niveau de l'ère préindustrielle paraît de plus en plus difficile à atteindre.
Deuxième objectif : les pays développés se sont engagés à verser 100 milliards de dollars chaque année, à partir de 2020, aux pays en voie de développement. La moitié de cette somme est destinée à soutenir ces pays dans leurs efforts d’« atténuation », à savoir tout ce qui permet de réduire les émissions, comme le développement des énergies renouvelables et d'infrastructures faiblement émettrices de carbone.
L’autre moitié est destinée à soutenir l’adaptation de ces pays au changement climatique et à ses effets. Et deux problèmes se posent aujourd’hui. Pour l’heure, les promesses de financement des pays riches sont encore loin des sommes promises et seulement 20% de ces financements sont prévus pour l’adaptation. L'autre problème, c'est l'absence de définition claire et valable pour tous de ce qu'est le « financement climat ».
Il faut que les négociateurs avancent rapidement pour clarifier les termes et trouver l’argent nécessaire. A terme, il s'agit donc lors de cette COP23 de rendre l'accord de Paris concret. Autrement dit, d'avancer dans la définition des règles d'application de cet accord. Un processus technique censé aboutir fin 2018, donc à la prochaine COP.
► [Infographie] COP22 - Changements climatiques: 3 cartes repères