Avec notre envoyée spéciale à Bonn, Christine Siebert
La chancelière allemande Angela Merkel a inauguré la longue série des discours de la séquence politique de la COP 23, annonçant 100 millions d’euros supplémentaires pour le fonds d’adaptation de la part de l’Allemagne.
Mais pour Yitebitu Moges, membre de la délégation éthiopienne, cela est loin d’être suffisant pour les pays comme le sien, qui sont touchés de plein fouet par des sécheresses répétées, et par d’autres conséquences du changement climatique.
« Cela ne suffit pas ! C’est trois fois rien ! L’organisation de cette conférence coûte bien plus que ça ! s’indigne-t-elle. Pourquoi on doit dépenser tant d’argent pour se réunir ici, si on n’est pas capable d’agir et d’améliorer ses engagements. Qu’est-ce qu’on fait ici ? Imaginez, tous ces gens qui ont pris l’avion pour venir ici, et qui ont mis encore plus de carbone dans l’atmosphère. »
« C’est très triste pour nous »
Nur Masripatin de la délégation indonésienne écoute, elle aussi, tous ces discours qui évoquent avec éloquence la souffrance des populations touchées par le changement climatique. Mais pour l’instant, elle attend en vain une promesse d’actions et d’engagements financiers à la hauteur.
« C’est très triste pour nous, déplore-t-elle. On devient toujours plus vulnérable ! C’est pourquoi nous avons besoin du soutien des pays développés. »