L'«effet cocktail» des perturbateurs endocriniens sur les fœtus

On parle beaucoup ces derniers temps des perturbateurs endocriniens, ces molécules qui agissent sur l'équilibre hormonal. Pour la première fois, des chercheurs ont démontré ce qu’on appelle «l’effet cocktail» : être exposé à plusieurs substances augmente considérablement leur dangerosité. Et cela concerne surtout les fœtus.

C'est une équipe de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui a mis en évidence l'effet cocktail des perturbateurs endocriniens sur le foetus humain. Les chercheurs ont en effet testé des mélanges de molécules sur des cultures de cellules qu'ils avaient prélevés sur le testicule fœtal humain. Le résultat est là: les garçons à naître courent des risques importants pour leurs appareils génitaux et reproducteurs.

Ces molécules aux propriétés perturbatrices endocriniennes sont contenues dans des médicaments, dans des pesticides ou encore dans des produits d'usage « socio-culturel » ; en clair, l'alcool, la caféïne, entre autres. Les scientifiques ont choisi onze molécules avec lesquelles ils ont concocté quatre mélanges littéralement explosifs. Les dangers seraient entre dix et mille fois plus importants si la femme enceinte est exposée simultanément à plusieurs de ces substances.

Reste maintenant à intensifier la recherche pour pouvoir, à terme, empêcher les femmes enceintes d'être exposées à ces mélanges dangereux, et à mener une véritable politique pour bannir les perturbateurs endocriniens de l'environnement.

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