Le Parlement européen dit «non» à la viande clonée

Lors d'un vote à Strasbourg, les eurodéputés ont réclamé, à une large majorité, que les animaux d'élevage clonés soient interdits dans l'Union européenne, de même que leurs descendants et les produits en étant issus, comme le lait, et ce, pour une durée indéterminée. Une position plus stricte que celle prônée par la Commission européenne qui souhaite ménager les fournisseurs américains.

Avec notre bureau à Bruxelles,

A l'heure actuelle, les Européens ne procèdent pas eux-mêmes au clonage d'animaux d'élevage, comme le bœuf, le poulet ou le porc. Mais l'Union européenne importe, chaque année, jusqu'à 500 000 tonnes de viande bovine des Etats-Unis, d'Argentine ou du Brésil, pays qui eux autorisent le clonage à des fins commerciales.

Pour éviter tout risque de retrouver de la viande clonée dans les assiettes des citoyens européens, les eurodéputés insistent sur l'étiquetage de ces produits. Le problème, c’est que cette traçabilité a un coût que la Commission européenne ne souhaite pas imposer aux producteurs.

Conséquences dramatiques pour les animaux

Si les études scientifiques ne disent rien pour le moment sur les conséquences pour l'homme, l'impact sur le bien-être animal est désastreux, résument les eurodéputés. Dans 90 % des cas, les animaux subissent des souffrances, des malformations ou décèdent suite à une intervention, peut-on lire dans ce rapport.

Après le vote au Parlement, ce sera aux Etats membres de se prononcer sur le sujet, et le débat promet d'être houleux. Certaines capitales comme Londres ou Madrid, par exemple, sont loin d'être hostiles à cette technique au nom de l'innovation.

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