Avec notre envoyée spéciale à Calais, Alice Pozycki
Sur la piste d'atterissage, impossible d'entendre l'E-fan. A ses côtés, l'hélicoptère qui l'escorte depuis l'Angleterre est bien trop bruyant. Le petit biplace se pose sous les applaudissements du public. Après trente-six minutes de vol, le défi est réussi. « C'est silencieux, il n'y a pas de vibrations et avec une météo comme aujourd'hui c'était absolument parfait. », commente l'heureux pilote Didier Esteyne.
Cent-six ans après Louis Blériot, l'E-fan a donc traversé la Manche, « un vol symbolique », déclare le responsable technique de ce projet, Emmanuel Joubert avant d'ajouter : « Blériot était un pionnier, je pense qu'on s'inscrit aussi dans cette lignée de pionniers en mode électrique où on essaye de construire ce que sera l'aéronautique de demain. Et là, c'est une première étape. On ne va pas s'arrêter sur un avion biplace, on va aussi aller sur des modèles d'avion plus gros, transportant plus de passagers pour justement construire ce qui sera peut-être l'aviation de demain. »
Dans quelques années, le petit avion électrique pourrait effectuer des vols régionaux mais avant il faudra gagner en autonomie. Pour l'instant, l'E-fan ne peut voler qu'une quarantaine de minutes d'affilées.