A chaque pas, l'ours polaire laisse des traces infimes d'ADN dans la neige. Le défi était de pouvoir retrouver cet ADN.
Arnaud Lyet, responsable du programme de conservation d'espèces menacées à WWF, explique comment les chercheurs ont procédé : « Ils ont filtré de la neige fondue dans un filtre qui a retenu l’ADN, qui lui était contenu dans la neige qui avait été en contact avec l’ours. Cet ADN a ensuite été exprès amplifié, et, ensuite, ils ont utilisé des marqueurs spécifiques pour identifier la présence d’ADN appartenant à un ours polaire ».
Etendre la méthode à d'autres espèces rares
Plus faciles à trouver que des poils ou des excréments, moins invasives que le puçage et la pose de colliers, ces traces d'ADN permettent de suivre, en détail, les animaux sauvages.
« On va avoir la possibilité d’estimer des paramètres de survie individuelle, de pouvoir estimer les différences de survie entre les différents individus : ça apporte, en fait, des informations très précises sur les paramètres démographiques d’une population », se réjouit Arnaud Lyet. L'équipe espère pouvoir étendre la méthode à d'autres espèces rares comme le tigre de l'Amour ou le léopard des neiges.