Le plastique est partout autour de nous : sacs, emballages, objets divers… et en fin de vie, ces artéfacts de plastique finissent à la mer. Chaque année, sur la planète, chacun d’entre nous rejette en moyenne 35 kg de plastique, or c’est une matière issue de la pétrochimie, souvent toxique, qui n’existe pas à l’état naturel et qui, si elle se divise en petits morceaux, ne se dégrade pas. La durée de vie des morceaux de plastiques dissouts est supérieure à dix ans.
La goélette Tara observe les océans depuis 2009, et partout du plastique a été remonté dans les filets. En Méditerranée, qui est une mer quasiment fermée, avec 450 millions d’habitants vivant sur les zones côtières, on trouve des micro-débris de plastiques dans l’intégralité du bassin.
Sur ces débris, des colonies de bactéries ou de virus s’installent, le plancton, les poissons les mangent, les pêcheurs pêchent le poisson, que nous mangeons à notre tour. Or, le plastique lui-même, associé aux micro-organismes, a des effets toxiques sur l’organisme humain, comme il en a eu sur l’organisme de ses hôtes successifs.
L’expédition Tara en Méditerranée a donc pour objectif de prélever des échantillons d’eau de mer pour les analyser puis les envoyer aux différents laboratoires qui travaillent sur le sujet.
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