« Un vêtement usé ! Vous le réparez d'un côté, il lâche de l'autre ! ». Ce sont les mots du professeur Carpentier, celui qui a greffé et aussi inventé le premier coeur autonome du monde ! Une comparaison quelque peu audacieuse mais utile pour expliquer les limites du corps humain, mais aussi de la science et la compilation de problèmes rencontrés en cours de route. Parce que ce n'est pas l'appareil qui a flanché le premier, ce sont les organes tout autour. Le malade a fait un ulcère de stress à l'estomac, il a aussi connu des épisodes de saignements, des problèmes de poumons avec de grandes difficultés pour respirer convenablement.
Analyses approfondies avant une nouvelle greffe
Et c'est l'un des enseignements les plus précieux que cette première mondiale aura apporté. Dorénavant, et quand l'examen de chaque connexion, de chaque circuit de la prothèse aura donné plus de détails sur les failles électroniques, les malades auront droit à une prise en charge plus globale. Exercices de respirations, examens réguliers du foie, de l'intestin, des poumons, du cerveau. Pour le moment, les greffes prévues sur les 4 autres candidats français sont suspendues. La société Carmat a cependant fait savoir qu'une prochaine implantation serait tentée «probablement dans quelques semaines ». Sur le modèle d'un examen de boîte noire d'avion, les ingénieurs de la société Carmat sont en train d'examiner les données enregistrées sur chaque sécurité. Mais le principe même et innovant de la machine reste valable, assurent les médecins, puisque l'autopsie n'a montré aucun caillot, ni rejet de sang.