Courageux, il donnait sa confiance aux médecins, parfaitement conscient de servir les premiers pas d'une technique innovante. Dans leur communiqué, au lendemain du décès, les chirurgiens ont souligné les qualités humaines et l'importance de ce que ce malade de 76 ans aura d'ores et déjà apporté à la médecine : en termes du choix des patients, en termes du suivi de la greffe, du traitement et des stratégies de prévention.
Si les circonstances de la mort restent à élucider, la prothèse, elle, a été validée et reconnue comme première mondiale. Depuis dix ans se greffent partout dans le monde des coeurs étrangers, mais en partie seulement artificiels. Cet appareil d'une société française fonctionnait, lui, en circuit fermé, autonome comme une vraie pompe de coeur humain sans risque de rejet ou caillots de sang : juste un peu plus lourd - près d'un kilo -, quand le cœur d'un homme approche les 300 grammes.
Haut de gamme
Un produit haute gamme et cher : près de 160 000 euros l'unité. Face au besoin, le fabriquant avait déjà annoncé de nouveaux points de vente en France de ce faux-vrai coeur, destiné à tenir au moins cinq ans. Avertie de la mort du patient, la ministre de la Santé Marisol Touraine a tenu à saluer toutes les équipes qui font avancer la science et a présenté ses condoléances à la famille du patient dont l'identité n'a pas été révélée.