Négociations à Genève en vue d'un traité international contre la pollution au mercure

Depuis ce dimanche 13 janvier, plusieurs délégations d'experts venus du monde entier se réunissent à Genève pour une semaine afin de finaliser une proposition de traité international contre la pollution au mercure. Ce métal lourd, dont la toxicité est connue depuis la Haute Antiquité, est toujours très utilisé sur tous les continents.

En 2009, lors d'un conseil d'administration du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) réuni à Nairobi au Kenya, les ministres de l'Environnement et les délégués de 140 pays avaient décidé à l'unanimité d'engager des négociations pour mettre en place à l'horizon 2013 un traité international contre la pollution au mercure.

La négociation qui s'ouvre à Genève est la dernière réunion d'un cycle de cinq étapes de discussions entre toutes les parties et devrait permettre de finaliser ce traité. Il prendra le nom de « Convention de Minamata », en hommage aux nombreuses victimes de la pollution massive de la baie de Minamata au Japon, qui a donné son nom à une maladie liée à l’intoxication au mercure.

Cette ultime phase de négociation doit convenir du texte définitif du traité et aussi l'élargir à la question sanitaire. La proposition actuelle s'est, pour l'instant, focalisée uniquement sur la dimension environnementale.

Ce traité international a pour but de dépasser le cadre limité des quelques législations existantes dans certains pays, pour protéger de manière globale plusieurs millions de personnes exposées quotidiennement au mercure, et ainsi limiter la dispersion de ce métal lourd extrêmement toxique.

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