Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Une voix de robots pour vanter la marque d’un constructeur français, des écrans géants, de gros effets spéciaux et des filles à gogo. Le Salon de l’auto version pékinoise n’a plus rien à envier à ses cousins de Paris ou Francfort.
La seule différence ici : le brouillard dans lequel se retrouvent plongés l’évènement et la capitale chinoise. La pollution serait même responsable d’un creux dans les immatriculations, survenu l’an dernier.
« C’est un creux qui est provoqué par la politique gouvernementale, puisqu’ils ont contingenté les ventes de véhicules à Pékin pour lutter contre la pollution, explique Christian Bocquet, directeur « qualité service » pour l’Asie chez Renault. Le gouvernement chinois veut faire de la Chine, par les constructeurs chinois et les joint-ventures avec les constructeurs étrangers, le pays du véhicule électrique ».
20 000 voitres hybrides sur les routes de Chine
Le message n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Tous les constructeurs (ou presque) présents au Salon cette année proposent leur propre modèle électrique. Le chinois BYD a même sorti ses taxis.
« Nos taxis sont entièrement électriques, on les vend depuis 2010 à Shenzhen, relate l'un des vendeurs de la marque. La municipalité subventionne à hauteur de 50% l’achat de ces voitures à énergies nouvelles. Et malgré cela, BYD n’en a vendu pour l’instant que 300. La vente au particulier, ce n'est pas pour tout de suite. »
Le marché des voitures électriques devrait pourtant décoller en 2018, affirment les spécialistes. En attendant, les hybrides ne sont guère plus de 20 000 sur les routes de Chine, contre 18 millions de véhicules thermiques vendus l’an passé.