Les géologues ont pu établir qu’environ 18 000 ans avant notre ère, le Santorin avait violemment explosé. Vers 1630 ans avant JC, à l'âge du Bronze, une nouvelle éruption projetant quelque 40 à 60 kilomètres cube (ou milliards de m3) de magma ont été éjectés, ravageant alors l'île de Santorin en mer Egée. Selon certaines théories scientifiques, l’explosion du volcan Santonin, suivie d'un gigantesque tsunami, aurait pu être à l'origine du mythe de l'Atlantide,.
Certes l’intervalle entre les deux violents réveils semble long, mais en y regardant de plus près, le vulcanologue principal auteur de cette étude, Timothy Druitt et son équipe -du Laboratoire "Magmas et volcans" (Clermont-Ferrand, France)- ont relevé que de gros volumes de magma auraient alimenté le réservoir du volcan au cours du siècle précédant l'éruption.
Ces observations ont des implications pour la surveillance d'autres volcans …
Le mélange de différents volumes de magma riches en silices se poursuivaient même toujours au cours des derniers mois, soulignent les chercheurs : « Notre étude montre que la réactivation, la croissance et l'assemblage final de grands réservoirs de magma » peuvent se produire « à des échelles de temps très courtes », des mois ou décennies, par rapport à aux longues périodes de repos, concluent les chercheurs.
Ces observations ont des implications pour la surveillance d'autres volcans du même type, qui s'effondrent en formant une vaste dépression ou caldéra, et sont toujours potentiellement actifs : « La surveillance à long terme des grands systèmes caldériques en repos est nécessaire, même dans des zones isolées du globe, pour qu'une telle phase de croissance rapide du réservoir magmatique, en l'espace de quelques décennies, puisse être détectée bien avant une grande éruption explosive », estiment les chercheurs.
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