Les réservoirs ne suffisent pas à contenir l'eau stockée : des dizaines de milliers de tonnes d'eau ont été accumulées sur le site Fukushima Daiichi du fait des arrosages massifs effectués durant les semaines suivant l'accident atomique provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars dernier.
Ce liquide pollué est traité par un dispositif spécial dans la centrale. Une partie de l'eau ainsi décontaminée est utilisée pour alimenter en boucle les circuits de refroidissement des réacteurs saccagés. L'excédent est stocké dans des réservoirs. Toutefois, la capacité de ces derniers risque d'être atteinte dans quelques mois, selon les explications données par Tepco aux pêcheurs.
Le nombre de réservoirs est progressivement augmenté mais les responsables de Tepco pensent que le seuil de leur capacité va rapidement être dépassé, et ils envisagent comme une « contrainte » le largage en mer d'eaux radioactives.
La Fédération nationale des coopératives de pêche dit ne pas pouvoir accepter une telle action qui pourrait affecter encore plus leur industrie en réduisant la consommation de poisson.
Quelques semaines après le déclenchement de la pire crise nucléaire mondiale depuis celle de Tchernobyl en 1986, Tepco avait déjà déversé plus de 10 000 tonnes d'eau de « faible niveau radioactif » dans le Pacifique.
Des rapports subséquents ont affirmé que la radioactivité a été largement dispersée et ne menaçait pas en l'état, la vie humaine ou animale, mais de nombreux organismes ont protesté contre cet acte volontaire.
Par ailleurs, Tepco a reconnu en début de semaine qu'environ 150 litres d'eau contaminée s'étaient accidentellement déversés dans l'océan en raison d'une fuite dans les bâtiments de la centrale.