Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Pour Romain Charles, c'est un plaisir et un soulagement de sortir à l’air libre après 520 jours passés dans un faux vaisseau spatial. Mais le volontaire français de l’expérience est surtout fier d’avoir apporté sa petite pierre à l’édifice spatial :
« C'est très gratifiant, et certains de mes amis, qui sont venus pour la sortie, ont été voir le musée de la cosmonautique à Moscou et nous ont vus sur un mur représentant les grandes réalisations de l'espace. Ca nous a fait un choc en voyant ça ! »
Le but du projet Mars 500 était d'étudier les effets de l'enfermement et de l'absence de lumière du jour, que subiraient de vrais astronautes qui se rendraient sur la planète rouge. Des psychologues vont maintenant observer comment les six volontaires vont se réadapter à la vie normale. C'est la plus longue expérience d’isolement jamais réalisée dans le cadre de la recherche spatiale. Le cosmonaute Boris Moroukov, le directeur du projet, explique la démarche : « Tous les résultats que nous avons récoltés, qu’ils soient positifs ou négatifs, seront indiscutablement utilisés pour préparer un vol spatial, pour fabriquer du matériel spatial, et donc, en ce sens, nous avons obtenu un bon résultat. »
Toutefois, le chemin vers Mars sera encore long… Aucune expédition humaine vers cette planète n'est prévue avant vingt ou trente ans.