Trois doses d'un vaccin réduisent de 56% le risque de développer le paludisme

Un vaccin à l’étude réduit de moitié le risque de contracter la maladie chez les enfants en bas âge, selon les premiers résultats d’un vaste essai clinique mené dans plusieurs pays d’Afrique... C’est la dernière étape avant une éventuelle mise sur le marché. Les résultats viennent d’être publiés dans la revue scientifique The New England Journal of Medicine. Des résultats intéressants quand on sait que le paludisme tue chaque année environ 800 000 personnes, essentiellement des enfants vivant en Afrique subsaharienne.

Ce vaccin baptisé RTS/S est le plus avancé des vaccins contre le paludisme actuellement à l’étude. Il est en phase 3, c’est-à-dire qu’il est testé sur une population très large, c’est la dernière étape avant une éventuelle mise sur le marché. Dans ce cas précis, l’essai clinique concerne au total 16 000 nourrissons et jeunes enfants dans sept pays d’Afrique, dont le Gabon et le Burkina Faso.

Les premiers résultats viennent donc d’être dévoilés : 3 doses de vaccin réduisent de 56% le risque de développer un accès palustre ; et de 47% le risque d’avoir une forme sévère, comme une atteinte du cerveau ou des reins. Les données ont été obtenues auprès des 6 000 premiers enfants vaccinés âgés de 5 à 17 mois, durant une période de douze mois après les injections. Ces résultats confirment la tendance observée lors des étapes précédentes.

L’essai clinique se poursuit

L’essai clinique se poursuit, il faut analyser l’effet du vaccin à plus long terme, la pertinence d’une dose de rappel, et aussi l’intérêt de vacciner les nourrissons âgés de 6 à 12 semaines.

Ce candidat vaccin a été développé par le laboratoire britannique Glaxo Smith Kline avec l’aide de la Fondation Gates. Il s’agit d’un vaccin de première génération, qui pourrait être homologué en 2015. Néanmoins, les recherches se poursuivent pour élaborer un vaccin qui soit plus protecteur.

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