L'épidémie s'était déclarée en juillet dans une localité de la région de Mopti (centre) puis s'est propagée à deux autres régions: Ségou (centre) et Tombouctou (nord), selon les indications de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) dans un communiqué. Une propagation rapide et étendue à quelque 14 districts que les autorités locales expliquent par différents facteurs conjugués et toujours liés au manque d’observation de règles d’hygiène.
Le directeur national de la Santé, Dr Mamadou Namory Traoré accompagné d’une forte délégation a donc sillonné les zones infectées pour faire un état des lieux et mettre en place une politique active de sensibilisation de la population aux mesures d’hygiène élémentaire et l’inciter à recourir immédiatement aux services de santé en cas de diarrhées et vomissements. Résultat fin août : de 150 cas enregistrés par semaine au début de l’épidémie, les chiffres ont chuté à 80 cas.
« Contrairement à une notion communément répandue, le vibrion responsable du choléra est peu transmissible lorsque les règles d’hygiène de base sont respectées. La chloration adaptée de l’eau et les mesures d’hygiène de base suffisent généralement à prévenir les contaminations. »
Selon le communiqué, la Croix-Rouge malienne a contribué aux efforts de lutte contre la maladie en donnant aux autorités des matériels d'assainissement et de désinfection, et la FICR lui a alloué un peu plus de 66 millions de FCFA (soit plus de 100.000 euros) « afin qu'elle renforce son plan de riposte contre l'épidémie de choléra.»
Pour en savoir plus :
Sites
- de l'OMS
- de la Croix Rouge