La situation semblerait évoluer lentement dans ville-province de Kinshasa, qui
comptait 9 décès le 19 juillet, contre 8 l'avant-veille. Mais l'épidémie se propage assurément selon les chiffres donnés début juillet par Médecins sans frontières (MSF)/Belgique. Selon l'ONG, le bilan était de 2.787 cas et 153 morts il y a une dizaine de jours.
Selon le Dr Ayigan Kossi, de l'OMS à Kinshasa, les provinces les plus touchées sont : la Province orientale (97 morts sur 1.420 cas) et celle du Bandundu (77 morts sur 1.306 cas). L'épidémie a fortement progressé dans l'Equateur, où l'on dénombrait 72 décès le 19 juillet -contre 66 la veille. « Pour l'Equateur, il est trop tôt pour dire si l'épidémie a atteint son pic », a déclaré Félix Tran, de MSF/Belgique.
Après la découverte à Kinshasa du premier cas -en provenance de Bolobo, la zone la plus touchée (un millier de cas) dans le Bandundu- des mesures avaient été prises notamment pour désinfecter les embarcations au port de la capitale congolaise, mais « apparemment, ça n'a pas été efficace », a jugé le porte-parole de l'OMS en RDC, Eugène Kabambi.
A Bololo, « la méconnaissance du choléra par les acteurs de santé et la mauvaise gestion des corps, avec beaucoup de contact, a propagé l'épidémie », a souligné Félix Tran. Régulièrement, faute d'accès à l'eau potable, les populations s'approvisionnent dans le fleuve Congo.
Pour en savoir plus :
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- de l'Organisation mondiale de la Santé
- Environ 75% des sujets infectés par V. cholerae ne manifestent aucun symptôme, bien que le bacille soit présent dans leurs selles pendant 7 à 14 jours après l’infection et soit éliminé dans l’environnement, où il peut potentiellement infecter d’autres personnes.
- Pour ceux qui manifestent des symptômes, ceux-ci restent bénins à modérés dans 80% des cas, tandis que chez environ 20% des cas, une diarrhée aqueuse aiguë, s’accompagnant de déshydratation sévère, se développe. En l’absence de traitement, elle peut entraîner la mort.
- Les sujets ayant une faible immunité, enfants souffrant de malnutrition ou personnes vivant avec le VIH par exemple, sont davantage exposés au risque de mort en cas d’infection.
- de l'Institut Pasteur/ épidémiologie et transmission