Choléra : 4 provinces de la RDC comptent leurs morts

Selon les chiffres livrés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le 19 juillet 2011, ce sont au moins 254 personnes qui sont décédées du choléra depuis mars dernier, sur 3.729 cas recensés dans quatre provinces de la République démocratique du Congo.L'épidémie a débuté dans la Province orientale (nord-est) puis s'est étendue à l'ouest vers la province de Bandundu, avant d'atteindre en juin celles de l'Equateur et de Kinshasa, toutes bordées par le fleuve Congo.

La situation semblerait évoluer lentement dans ville-province de Kinshasa, qui
comptait 9 décès le 19 juillet, contre 8 l'avant-veille. Mais l'épidémie se propage assurément selon les chiffres donnés début juillet par Médecins sans frontières (MSF)/Belgique. Selon l'ONG, le bilan était de 2.787 cas et 153 morts il y a une dizaine de jours.

Selon le Dr Ayigan Kossi, de l'OMS à Kinshasa, les provinces les plus touchées sont : la Province orientale (97 morts sur 1.420 cas) et celle du Bandundu (77 morts sur 1.306 cas). L'épidémie a fortement progressé dans l'Equateur, où l'on dénombrait 72 décès le 19 juillet -contre 66 la veille. « Pour l'Equateur, il est trop tôt pour dire si l'épidémie a atteint son pic », a déclaré Félix Tran, de MSF/Belgique.

Après la découverte à Kinshasa du premier cas -en provenance de Bolobo, la zone la plus touchée (un millier de cas) dans le Bandundu- des mesures avaient été prises notamment pour désinfecter les embarcations au port de la capitale congolaise, mais « apparemment, ça n'a pas été efficace », a jugé le porte-parole de l'OMS en RDC, Eugène Kabambi.

A Bololo, « la méconnaissance du choléra par les acteurs de santé et la mauvaise gestion des corps, avec beaucoup de contact, a propagé l'épidémie », a souligné Félix Tran. Régulièrement, faute d'accès à l'eau potable, les populations s'approvisionnent dans le fleuve Congo.

Pour en savoir plus :

Consulter les sites

- de l'Organisation mondiale de la Santé

  • Environ 75% des sujets infectés par V. cholerae ne manifestent aucun symptôme, bien que le bacille soit présent dans leurs selles pendant 7 à 14 jours après l’infection et soit éliminé dans l’environnement, où il peut potentiellement infecter d’autres personnes.
  • Pour ceux qui manifestent des symptômes, ceux-ci restent bénins à modérés dans 80% des cas, tandis que chez environ 20% des cas, une diarrhée aqueuse aiguë, s’accompagnant de déshydratation sévère, se développe. En l’absence de traitement, elle peut entraîner la mort.
  • Les sujets ayant une faible immunité, enfants souffrant de malnutrition ou personnes vivant avec le VIH par exemple, sont davantage exposés au risque de mort en cas d’infection.

- de l'Institut Pasteur/ épidémiologie et transmission

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