Ils sont nombreux ceux qui alertent depuis des années sur la prolifération des débris spatiaux, satellites hors d’usage, résidus de combustions, déchets d’exploitation de toute nature, produits par l’activité spatiale. Outre la pollution de l’espace, ils constituent dans leur dérive des dangers potentiels pour les satellites en activité et des risques plus graves pour la sécurité des astronautes de la station spatiale Internationale.
C’est pour anticiper ces dangers que les Etats-Unis, la Russie et la France en coopération avec l’Allemagne ont organisé un système de détection et de suivi des déchets spatiaux. Normalement, lorsque le réseau mis en place avertit que l’orbite d’un débris s’apprête à croiser la route de l’ISS, on procède à une manœuvre d'évitement...
Près de 12000 déchets circulent dans cette orbite basse ...
Cette fois le réseau a fait son annonce trop tard et l’équipage de la station (trois Russes, deux Américains et un Japonais) ont du se réfugier quelques minutes dans les vaisseaux Soyouz amarrés à l'ISS. Finalement il y a eu plus de peur que de mal : le débris est passé à 250 mètres...
En fébrier 2009, déjà, la surveillance n'avait pas empêché une collision entre un satellite militaire russe et un satellite commercial américain.
Ce dernier incident rappelle que près de 12000 déchets supérieurs à 10 centimètres circulent dans cette orbite basse où évolue la station et qu'ils représentent un danger quotidien.
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Lire aussi : A l’étude, un cimetière spatial pour satellites , par P.Chompré, RFI