La Terre observée du haut de l'ISS !

L'Agence spatiale européenne a reçu 17 propositions pour élargir l'utilisation scientifique de la Station spatiale internationale (ISS) à la recherche sur le climat, selon un bilan établi le 18 janvier 2009, jour de clôture de l'appel d'offres émis l'automne dernier. Cet appel à la « communauté du changement climatique » vise à élargir l'utilisation scientifique du laboratoire Columbus de l'ISS, « au-delà des expériences concernant la microgravité », a indiqué Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA). 

« Etude de l'atmosphère, étendue des mers et des forêts, état de la Terre et de l'environnement sur la Terre sont autant de thèmes qui pourraient être étudiés dans la station spatiale orbitant à seulement 400 km d'altitude », a précisé Simonetta Cheli, chef du bureau de coordination à la directiondes programmes d'observation de la Terre de l'ESA. L'ISS permet d'avoir une vue d'ensemble sur la Terre, tout en étant plus proche que de nombreux satellites en orbite à 800 kilomètres d'altitude. Les projets sélectionnés pourraient être connus en mars.

L'appel à idées doit aussi permettre de cerner le type d'instruments nécessaires, à quelle échéance et « à quel coût », pour élargir les missions de l'ISS « au-delà de la recherche sur la microgravité, la biomédecine ou les matériaux », a précisé Simonetta Cheli, qui travaille à l'Institut européen de recherche spatiale (Esrin), installé à Frascati (Italie). « Jusqu'ici, on n'avait pas encore inclus l'environnement et la télédétection dans les domaines de la station », a-t-elle ajouté, relevant que l'ESA dispose déjà de « pas mal d'outils » pour observer la Terre.

Après la mise en orbite en 2009 des satellites GOCE et SMOS destinés respectivement à analyser la gravité terrestre et le cycle de la vapeur d'eau, Cryosat 2, qui mesurera l'épaisseur des glaces de mer, doit être envoyé le 25 février prochain depuis Baïkonour : « Nous avons 25 satellites à lancer dans les quinze prochaines années sur l'environnement, en comptant les satellites météo, les missions à vocation purement scientifique comme Cryosat 2 et les cinq satellites sentinelles du programme GMES (Global Monitoring for Environment and Security) », a souligné Simonetta Cheli. « C'est en fait le programme le plus grand au monde, pour le moment », a-t-elle assuré.

 

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