Lutte contre les cancers du sein et de l’ovaire : des progrès notables

Que ce soit côté prévention ou côté traitement, des résultats d'essais cliniques prometteurs ont été révélés lors du plus important colloque mondial de cancérologie réuni ce week-end à Chicago. La molécule Avastine du laboratoire suisse Roche, bloque le développement de vaisseaux sanguins nécessaires à la croissance de la tumeur.

Près des trois-quart des tumeurs cancéreuses du sein ont besoin d'oestrogènes pour croître. L'Asco a montré qu’un médicament appelé l'Aromasine (Exemestane), pouvait inhiber la production d'oestrogènes et réduire de 65% le risque de cancer du sein ou de sa récurrence chez des femmes ménopausées sans effets secondaires importants. « C'est le premier essai clinique majeur depuis dix ans portant sur la prévention du risque de cancer du sein »5, a souligné le Dr Paul Goss, professeur de médecine à l'Université de Harvard (Massachusetts, nord-est), principal auteur de cette étude également publiée en ligne samedi dans le New England Journal of Medicine.

« Exemestane peut être considéré comme une nouvelle option pour la prévention du cancer avasif du sein pour de nombreuses femmes », a-t-il ajouté. « Deux autres essais cliniques prouve le bien-fondé d'ajouter de l'Avastine à la chimiothérapie standard pour traiter le cancer de l'ovaire », a souligné le Dr Andrew Seidman, professeur de médecine à l'Université Cornell (New York).

  • L'étude a été menée avec 4.560 femmes ménopausées aux Etats-Unis, au Canada et en France présentant au moins un des principaux risques de cancer du sein ou

de récurrence, à savoir :

- être âgée d'au-moins 60 ans

- avoir déjà eu une tumeur du sein traitée avec succès ou des lésions précancéreuses

  • La moitié de la population soumise aux tests a pris oralement de l'Aromasine du laboratoire américain Pfizer et l'autre moitié un placebo.
  • Les inhibiteurs de l'enzyme formant l'oestrogène comme l'Aromasine se sont avérés à la fois plus efficaces et plus sûrs que l'anti-oestrogène Tamoxifène -qui constitue un traitement hormonal de choix des cancers du sein depuis trente ans. (Le Tamoxifène qui agit différemment que l'Aromasine en neutralisant les oestrogènes déjà formés, peut provoquer quant à lui un cancer utérin ou des caillots de sang, empêchant environ 4% des femmes de l'utiliser.)

On dénombre 1,3 million de nouveaux cas de cancer du sein annuellement dans le monde et près de 500.000 femmes en meurent.

Partager :