Bactérie E.coli : une enquête compliquée pour un résultat incertain

Afin de trouver un accord pour indemniser les maraîchers victimes de l'effondrement du marché des fruits et légumes, les ministres de l'Agriculture des 27 se réunissent ce mardi 7 juin 2011 à Luxembourg. A ce jour, l’origine de la contamination en Allemagne par la bactérie intestinale n’a toujours pas été identifiée. Les soupçons continuent de se porter sur des graines germées de type soja, haricot, etc. Les premières analyses se sont avérées négatives. Mais dix-sept souches restent encore à étudier.

Après les concombres espagnols, les autorités allemandes ont depuis dimanche en ligne de mire des cultures de graines germées. Elles proviennent d’une ferme bio située près de Hambourg. Sur les 40 échantillons prélevés, vingt-trois ont été analysés. Résultat : aucune trace de la bactérie. Il en reste encore dix-sept à étudier.

Mais la pièce maîtresse qui pourrait permettre de confirmer ou infirmer cette piste des graines germées a été recueillie dans un réfrigérateur. Il s’agit d’un paquet de graines.

Une enquête très compliquée

Toutefois, les autorités allemandes ont prévenu : il est tout à fait possible que la source de contamination ne soit jamais trouvée. L’enquête est, il est vrai, très compliquée. Pour identifier des aliments suspects, il faut interroger les patients sur ce qu’ils ont mangé les semaines passées ; la maladie peut en effet se déclarer jusqu’à 15-20 jours après l’ingestion d’un aliment contaminé. Difficile pour quiconque de se souvenir de ces détails.

Par ailleurs, il s’agit de denrées périssables. Les analyses portent donc sur des lots différents de ceux consommés par les malades. Ainsi, on n’aura peut-être jamais de preuve irréfutable, mais au mieux, un faisceau de présomptions.

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