Avec notre bureau de Bruxelles
A côté du phénomène naturel qu’est la sécheresse, qui pénalise en particulier les éleveurs privés de fourrage, il y a le phénomène de marché que constitue l’épidémie provoquée par la bactérie E.coli, qui a vu en quelques jours s’effondrer la demande de légumes frais, précisément à la période de l’année où celle-ci est normalement la plus forte.
Sollicitée notamment par le ministre français Bruno Lemaire hier lundi à Bruxelles, la Commission européenne vient d’accepter le principe de l’indemnisation des agriculteurs touchés. Mais pour l’heure, tout n’est pas si simple, car de fait, ni les fonds ni le cadre juridique qui pourraient donner satisfaction à tous n’existent encore.
L’ampleur des pertes des filières maraîchères est telle, que la Commission européenne n’a pratiquement pour choix, que d’autoriser exceptionnellement l’octroi d’aides nationales, en tentant cependant d’empêcher que ces dernières n’introduisent de distorsions de la concurrence d’un pays à l’autre.
On pourrait éventuellement aussi créer un fonds spécial de garantie, alimenté par la Commission et par les Etats membres, qui indemniserait les coopératives, comme les maraîchers indépendants. Mais il est douteux que chacun reçoive une compensation à hauteur de 100 % de ses pertes.