« Nous avons une piste très sérieuse », a déclaré Gert Lindemann lors d'une conférence de presse, estimant qu'il s'agissait de la piste « la plus convaincante » dans l'enquête visant à déterminer la source de l'épidémie. Outre les germes de soja, ceux de luzerne, de haricots mungo, de radis et de roquette provenant de l'exploitation pourraient également être liées à la contamination, a-t-il ajouté.
Des indices mais pas encore de preuves ...
Le ministre de la santé allemand, Daniel Bahr, reste toutefois prudent et met en garde contre toute conclusion hâtive sur les graines germées comme « possible vecteur de la bactérie mortelle Eceh » : « Nous avons certes des indices clairs qu'une entreprise d'Uelzen, dans le nord du pays, est apparemment une source d'infection, mais nous devons attendre la confirmation des tests de laboratoire », a-t-il déclaré le 5 juin au soir à la télévisiont sur la chaîne publique ARD. Les résultats sont attendus en ce début de semaine et l'exploitation pourrait ne pas être la seule source de l'épidémie, ont toutefois souligné des responsables.
En attendant les confirmations d'analyse, les hôpitaux s'organisent et dressent des calendriers de priorité, ajournant les opérations les moins importantes pour traiter en première urgence les patients présentant les symptômes et lançant un appel aux médecins à la retraite pour qu'ils viennent en renfort. « Nous faisons face à une situation délicate », reconnaît le ministre allemand de la Santé dans le Bild am Sonntag.
Précautions d'hygiène élémentaires
Les autorités sanitaires allemandes ont recommandé aux consommateurs d'éviter tomates, concombres et salades crus, ainsi que les graines germées et les jeunes pousses. En France, le ministre de la santé , Xavier Bertrand, a pour sa part souligné dimanche soir qu'il n'y avait « pas de garantie à 100 % » que les graines germées soient bien à l'origine de l'épidémie et que si les Français devaient restés vigilants, il convenait d'éviter « emballement, et affolement ».