En 1976, les fortes températures avaient eu lieu en juin. En 2011, elles ont eu lieu dès le mois d'avril : « On a deux mois d'avance au niveau de la sécheresse des sols, ils sont secscomme un début juillet », a souligné Michèle Blanchard, ingénieur à la division de la climatologie de Météo France.
Le mois d'avril 2011 a été exceptionnellement chaud, le deuxième plus chaud depuis1900, selon les experts en météorologie. Et, par voie de conséquence, les sols étaient ainsi plus secs en surface dès la mi-avril.
Il est « beaucoup trop tôt » pour évaluer l'impact financier de la sécheresse
Toutefois, les nappes phréatiques sont mieux remplies qu'en 1976 grâce aux précipitations du début de l'hiver, qui se sont avérées « importantes sauf dans l'ouest, l'extrême nord et la frange est de la France », selon le ministère de l'Ecologie.
« Les nappes phréatiques ont connu une période de sécheresse importante au milieu des années 1990, où elles étaient au plus bas; aujourd'hui on est un peu au-dessus de ces niveaux », explique Ariane Blum, hydrogéologue au service del'eau du Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM).
La sécheresse de 1976 avait été telle que le gouvernement de l'époque avaitdécidé, fin août, d'un impôt sécheresse -jamais réutilisé depuis- pour financer une aide aux agriculteurs équivalente à 1,3 milliard d'euros. Mais la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a rappelé lundi qu'il était « beaucoup trop tôt » pour évaluer l'impact financier de la sécheresse actuelle et pour imaginer la mise en place cette année d'une telle mesure.