Des réserves colossales de gaz de schiste : une énergie à ne pas négliger ?

La France ne renonce pas à la recherche scientifique sur un possible recours aux gaz de schiste dans l'avenir. Le gouvernement avait espéré clore la polémique sur les projets d'exploration et d'exploitation des gaz de schiste en France, essentiellement dans le sud-est et le bassin parisien, en annonçant l'abrogation des permis. Un rapport d'étape rendu public le 21 avril 2011 préconise de poursuivre la recherche sur le gaz naturel dans la roche et de réaliser des forages expérimentaux.

Explorer ne signifie pas pour autant exploiter ... Du moins pas dans l'immédiat, mais il vaut la peine de prospecter et analyser de plus près le parti que l'on pourrait tirer de cette ressource naturelle : « Aujourd'hui, il y a des risques incontestablement qui ne sont pas bien maîtrisés. En même temps, la science va progresser ... », a déclaré le ministre de l'Industrie sur une radio nationale.

Un document, signé du Conseil général du développement durable et du Conseil général de l'industrie, souligne que la France disposerait d'importantes ressources en gaz de schste, une énergie qui pourrait représenter une alternative intéressante aux énergies fossiles dans les années à venir. La France ferait même figure de pays le plus prometteur en Europe.

Des risques qui nécessitent une extrême prudence ...

Les opposants dénoncent pour leur part des méthodes de forage nocives pour l'environnement. Ces dernières nécessitent d'importantes quantités d'eau et de détergents et menacent de provoquer de fortes pollutions de la nappe phréatique : la technique dite de "fracturation hydraulique" consiste à injecter un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques pour briser les roches -une technique que la compagnie américaine Chesapeake Energy en Pennesylvanie (Etats-Unis) a décidé de suspendre après un accident de puits ayant pollué un cours d'eau.

« En l'état actuel des connaissances scientifiques, notre responsabilité est d'être d'une extrême prudence. Si, à l'avenir, on nous démontre, par une évaluation des risques, que la loi d'interdiction générale mérite des évolutions, nous en discuterons », a déclaré Christian Jacob .

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