L'eau de la centrale de Fukushima pollue désormais l'océan

Lundi 28 mars 2011, les techniciens de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima déploraient le retard des travaux de sauvetage depuis trois jours, dus à des fuites d'eau radioactives. Cette eau très polluée, selon l'exploitant du site Tepco, serait déjà en train de contaminer l'océan tout proche, avec une pollution particulièrement durable.

A l'intérieur de la centrale de Fukushima, les équipes de sauvetage se débattent maintenant contre l'eau, celle-là même qui, dans l'urgence, a permis dans un premier temps de refroidir les réacteurs dont les coeurs menaçaient d'exploser.

Plusieurs milliers de tonnes d'eau récupérée en mer se sont ensuite mélangés à celle du système de refroidissemennt général de la centrale de Fukushima Daiichi.

Les courants marins de l'océan poussent actuellement l'eau radioactive vers le Nord ...

A l'intérieur de la centrale, cette eau est devenue radioactive, contaminée en iode et en cesium dans des proportions mortelles pour les sauveteurs qui travaillent sur place et qui pataugent dans ce qu'on appelle "des flaques" qui sont en fait des litres d'eau pouvant parfois atteindre un mètre de haut et qui innondent les salles des machines toujours à l'arrêt.

Les spécialistes pensent que le corium -c'est-à-dire le combustible nucléaire- aurait transpercé l'énorme socle de béton sur lequel est construite la centrale et qu'il s'enfoncerait désormais dans la roche sur laquelle elle a été bâtie. Une nouvelle voie de contamination radioactive de l'environnement se formerait actuellement en passant par les nappes d'eau du sol où l'eau radioactive rejoint directement la mer.

Pas d'activité de pêche dans le secteur

Un responsable de l’agence japonaise de la sureté nucléaire, Hidehiko Nishiyama minimise les retombées potentielles de cette eau radioactive sur l’homme. « Les habitants de la région de Fukushima ont été évacués, dit-il. Il n’y a pas d’activité de pêche dans le secteur. Cette radioactivité relâchée dans l’océan se dilue avec les marées ».

D’autres spécialistes affirment que cette radioactivité risque d’avoir un impact durable sur la vie marine au large de la centrale.

Il faut maintenant compter sur les courants pour disperser la pollution en mer... et les courants la poussent, pour l'instant, vers le Nord.

Partager :