De nouveaux cas de chikungunya inquiètent les autorités

Les autorités de Nouvelle-Calédonie s'inquiètent : le chikungunya, une maladie infectieuse tropicale qui provoque fièvre et fortes courbatures, a fait son apparition début mars dans cet archipel du Pacifique sud, avec un cas importé d'Indonésie. Depuis, cinq cas locaux de chikungunya ont été recensés et quasiment tous dans le même quartier de Nouméa, à la Vallée des Colons. La lutte s'intensifie contre le moustique qui transmet cette maladie.

Distribution de répulsifs au porte à porte, inspection des jardins organisées à la Vallée des Colons -où il a été recommandé aux parents de traiter les enfants avant de les envoyer à l'école- et épandages ciblés de malathion sont en outre réalisés matin et soir dans ce quartier : les autorités sont sur tous les fronts pour lutter contre le moustique vecteur de cette maladie qui, comme la dengue, également transmise par le moustique Aedes Egypti, présente un risque épidémique permanent.

L'arrivée du virus inquiète les autorités locales. « Compte tenu du risque important d'épidémie dans une population totalement indemne de cette pathologie, donc non immunisée, il est indispensable que la population suive strictement les consignes de destruction des gîtes larvaires de moustiques », insiste le gouvernement.

 

Une cinquantaine de tests réalisés chaque jour

« Les cas autochtones révèlent qu'il y a peut-être une résistance au produit jusqu'à présent employé, la deltaméthrine. Le gouvernement a donc pris de nouvelles mesures, en changeant de produit », a déclaré Sonia Backes, porte-parole de l'exécutif. mais, s'il est très puissant, le malathion présente des risques lorsqu'il se décompose et il est interdit en France depuis fin 2008.

« Le virus circule car sur les quatre cas, trois ont un lien mais pas le dernier. Si une épidémie survient, ce sera catastrophique. Une cinquantaine de tests sont réalisés chaque jour à l'Institut Pasteur », déclarait le 14 mars dernier le dr Jean-Paul Grangeon, chef du service des actions sanitaires à la DASS.

Le temps particulièrement chaud et humide, qui règne dans l'archipel à cause de La Nina, semblerait être à l'origine de ce contexte sanitaire, selon  le dr Jean-Paul Grangeon.

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