Le travail des chercheurs entrepris depuis 2006 a permis de définir la structure en trois dimensions de la surface du virus. On peut désormais comprendre que cette membrane, un complexe de protéines, est activée pour envahir les cellules cibles dans l’organisme, et l’infecter. Félix Rey est directeur du département de virologie de l’Institut Pasteur. Il a dirigé l’étude :
« Ces protéines à la surface du virus vont être les cibles des anticorps neutralisants, et donc, si nous avons ces protéines-là, nous connaissons la structure, nous pouvons faire un design des immunogènes, c’est-à-dire des petites protéines qui vont induire des anticorps qui vont en même temps reconnaître le virus, et on peut travailler maintenant dans un but précis, mais je ne peux pas vous dire dans combien de temps on aura un vaccin à partir de ça ».
Transmis aux hommes par les moustiques, le virus du chikungunya est répandu en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. Il s’est développé sous forme d’épidémie en Océan indien et également en Europe, notamment en Italie ces dernières années. Si la maladie n’est pas connue pour être une cause de mortalité directe, une enquête est actuellement en cours pour déterminer précisément la responsabilité du virus dans plusieurs dizaines de décès survenus pendant l’épidémie à la Réunion en 2006 puis en 2010.