Risques sanitaires au Japon : évacuation, confinement et iode

Après… séisme, tsunami, risques nucléaires, les problèmes de santé ne vont pas manquer à l’ordre du jour du gouvernement japonais vis-à-vis des populations. Il existe un consensus en ce qui concerne l’attitude en cas de contamination : évacuation, confinement et iode.

Le premier risque en cas de contamination par des particules radioactives est celui de développer un cancer notamment du poumon, du colon, de la thyroïde ou une leucémie ; un risque proportionnel aux doses absorbées.

Afin de ne pas inhaler de particules, il faut isoler les personnes par confinement, dans une pièce dont les issues sont calfeutrées par exemple, couper la ventilation, le chauffage et la climatisation. Parallèlement, la prise préventive de pastilles d’iode, permet de combler, voire saturer les besoins de la thyroïde. Ainsi, l’iode radioactif n’aura pas la place de s’y fixer chez une personne exposée. Pour les plus de 12 ans, 2 comprimés d’iodure de potassium à 65 mg sont nécessaires, un seul pour les plus jeunes et un demi pour les moins de 3 ans. L’opération est à renouveler suivant les consignes données par les autorités.

L’iode ne protège pas de tous les éléments radioactifs

Pour autant, l’iode ne protège pas de tous les éléments radioactifs comme le césium ou le strontium. Enfin, il faut limiter la pénétration de particules en cas de contact avec la peau, une douche, sans frottement, permet de se débarrasser efficacement des poussières radioactives.

Autre risque, celui de la contamination par l’alimentation. Car même après la fin des mesures restrictives, certains aliments et surtout les aliments frais comme les salades et tous les légumes à feuilles ont pu être contaminés. Restent alors les produits laitiers fabriqués avant la contamination.

La dose maximale recommandée par l’Organisation mondiale de la santé est d’un mSv par personne en un an.

Les effets directs de l’irradiation

La quantité relevée ce week-end sur le site de Fukushima était de plus d’un mSv par heure d’exposition. A titre comparatif, une simple radiographie est mesurée à 0,1 mSv ou encore les ouvriers travaillant dans la centrale de Tchernobyl, ayant reçu plus de 6000 mSv lors de l’accident en 1986, sont morts dans un délai d’un mois.

La proximité du lieu de l’accident augmente les risques et notamment les effets directs de l’irradiation comme les brûlures. Ainsi les pompiers, secouristes et toute autre personne restée sur le site pourraient tomber malade plus ou moins rapidement. Une trop longue exposition à ces fortes radiations pourrait leur être fatale selon des spécialistes.

D’où l’importance d’évacuer au plus vite les populations des zones touchées lorsque c’est possible. 

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