Face aux policiers et aux militaires, des milliers de personnes sont bloquées dans une sortie de no-man’s land à la frontière entre la Grèce et la Turquie. Elles s’y étaient précipitées après avoir entendu le président turc, la semaine dernière, annoncer qu’il ouvrait les frontières de son pays. Problème pour ces réfugiés : si la Turquie ouvre ses frontières, cela ne veut pas dire que la Grèce fait de même. Cela semble d’autant moins à l’ordre du jour que le pays est déjà débordé. Non seulement, les autorités n’arrivent pas à fournir des conditions de vie décentes aux migrants qui vivent sur les îles de la mer Egée, par exemple mais, en plus, la population de ces îles refuse catégoriquement d’accueillir davantage de réfugiés. La Grèce est-elle le bouclier de l’Europe, comme l’a dit la présidente de la Commission européenne ? Ou le symbole d’une nouvelle crise migratoire ?
Nos invités :
- Claire Rodier, juriste experte des migrations et de la politique européenne, membre du Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés (GISTI) et du réseau migr’Europe
- Ahmet Insel, politologue et éditeur.