Les responsables européens ont promis un appui conséquent à la Grèce tout en évitant de braquer la Turquie.
Des navires de patrouille, des hélicoptères, un avion, 100 garde-frontières supplémentaires mais aussi du matériel et des équipes médicales et jusqu’à 700 millions d’euros d’aide financière : l’Union européenne a répondu de manière très concrète à la demande de soutien d’Athènes pour faire face à la nouvelle crise migratoire que rencontre le pays.
« Nous sommes ici pour envoyer un message clair de solidarité et de soutien à la Grèce », a martelé Ursula Von Der Leyen qui a également tenu à adresser un message clair à la Turquie : « ceux qui cherchent à tester l’unité de l’Europe seront déçus ». Mais la présidente de la Commission a également tenu à ne pas braquer Ankara : « la Turquie n’est pas un ennemi », a-t-elle insisté.
Une prise de parole plus diplomatique que celle du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, qui a accusé les autorités turques d’utiliser les migrants pour pousser leur agenda géopolitique et dissimuler la dégradation de la situation en Syrie.
Aucune condamnation en revanche des actes de violence à l’égard de migrants commis par les garde-frontières grecs. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a même adressé ses félicitations aux forces de sécurité pour leur gestion de la situation.
Depuis que la Turquie, en quête d'un appui en Syrie, a annoncé vendredi l'ouverture de ses frontières avec l'Europe, des milliers de migrants et réfugiés ont afflué dans la zone tampon entre la Grèce et la Turquie réclamant leur passage en Europe. L'Union européenne a annoncé que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, se rendait à Ankara mardi et mercredi pour des discussions de « haut niveau » sur la situation dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.