Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
L’affaire, considérée comme le plus grand vol de fonds de l’histoire des Etats-Unis, reste le plus grand contentieux entre Bagdad et Washington, neuf ans après la chute du régime de Saddam Hussein.
Il est question de plusieurs milliards de dollars, provenant des ventes de l’or noir irakien durant les années du programme « Pétrole contre nourriture ». L’argent, récolté par la Réserve fédérale américaine de New York, devait être remis à Bagdad après la levée des sanctions.
A partir de 2003, des avions cargo remplis de billets verts ont ainsi été envoyés en Irak. Des millions de dollars, en grosses coupures, destinés à financer la reconstruction du pays, et stockés au sous-sol d’un des palais présidentiel de la capitale irakienne.
Des liquidités qui ont vraisemblablement échappé au contrôle de l’armée américaine alors responsable de l’administration du pays, d’où le malaise de Washington encore dans l’incapacité de fournir la moindre facture ou justificatif d’ordre de paiement.
Les autorités irakiennes, qui attendent toujours des explications, menacent le gouvernement américain d’une action en justice afin de récupérer les sommes évaporées.