Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Un défilé militaire sous haute surveillance, et à huis clos, qui illustre l’atmosphère tendue qui règne dans la capitale irakienne. L’événement aux allures d’opération de communication et retransmis en direct sur la télévision nationale, n’a cependant suscité aucun engouement au sein de la population. Moins de trois semaines après la fin du retrait américain, et au lendemain d’attaques sanglantes, les Irakiens ne croient en effet plus en la capacité de leur gouvernement d’assurer la sécurité du pays.
Une parade présidée par le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki qui dirige toujours en intérimaire les principaux ministères en charge de la sécurité, faute d’accord avec la coalition sunnite.
Plusieurs incidents ont cependant marqué cette matinée. Le premier d’ordre politique, avec le boycott de Hakim al-Zamili. Ce député sadriste, membre du comité de défense et de sécurité du Parlement, souhaitait ainsi protester contre la présence de l’ambassadeur américain James Jeffrey, également présent à la tribune.
Le second avertissement, lui, est provenu des groupes armés, avertissement qui s’est traduit par des tirs de roquettes en direction de la zone verte, visant l’ambassade américaine et le Parlement.