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Le Palestinien Ahmad Qali, 22 ans, a été tué dans la nuit dans des heurts avec les forces de sécurité israéliennes dans le camp de réfugiés de Chouafat, à Jérusalem-Est. Il est mort dans un hôpital israélien. Un autre habitant du camp a été blessé puis hospitalisé dans un hôpital de Ramallah, en Cisjordanie occupée. Ce sont de véritables émeutes qui ont eu lieu dans ce camp.
Un autre habitant de Jérusalem-Est est mort, selon la police israélienne et les secours. Il a été tué par la police après avoir agressé au couteau deux ultra-orthodoxes juifs israéliens quelque part dans Jérusalem. Les victimes sont légèrement blessées. Il s'agit de la 13e attaque à l'arme blanche en huit jours. Deux Israéliens sont morts dans ces agressions visant des Israéliens et des juifs, 17 autres ont été blessés. Six des assaillants présumés ont été tués.
Neuf Palestiniens tués dans la bande de Gaza
Dans la bande de Gaza également, un Palestinien a succombé tôt samedi à ses blessures de la veille. Jihad al-Obeid, 22 ans aussi, avait été touché par des tirs israéliens lors des heurts de vendredi près de la frontière entre Gaza et Israël. Les violences de vendredi à Gaza ont donc fait sept morts et 145 blessés, dont plusieurs grièvement, selon les services de secours de l'enclave. Des manifestants s'étaient massés le long de cette ligne de démarcation. L'armée israélienne a ouvert le feu.
Peu après minuit, en réaction, une roquette est tombée en territoire israélien sans faire ni victime ni dégâts. Les Palestiniens ne décolèrent pas et les incidents se multiplient. Ainsi, près de Hébron, un Palestinien qui tentait de pénétrer dans une colonie de peuplement armé d'un couteau a été neutralisé par les forces de sécurité. On indique qu'il est légèrement blessé.
Ce samedi, deux adolescents palestiniens ont été tués et huit autres blessés par des tirs israéliens dans la bande de Gaza, le long de la barrière de séparation avec Israël, selon des informations des services de secours de l'enclave. Les deux jeunes de 13 et 15 ans ont été tués lors de heurts à l'est de Khan Younès.
Affrontements également entre Arabes israéliens et policers dans la ville de Taybeh, au centre du pays, relate notre correspondant à Jérusalem Michel Paul. On a signalé aussi des incidents dans d'autres villes arabes, notamment Nazareth.
Des incidents isolés
A ce stade, les responsables de la sécurité en Israël maintiennent que la majorité des incidents sont le fait d'individus isolés. On ne peut pas parler, soulignent-ils, d'insurrection organisée. D'où la difficulté de contrer ces mouvements de colère spontanés.
Les responsables politiques, et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à leur tête, accusent le mouvement Hamas, l'Autorité palestinienne et le Mouvement islamique en Israël d'incitation à la violence. Ce samedi soir, pour la première fois depuis le début des incidents, il devrait y avoir une manifestation de la gauche israélienne face à la résidence du président israélien.