Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Pour Benyamin Netanyahu comme pour Jared Kushner, les discussions ce jeudi ont porté sur la « sécurité ». Sécurité du Proche-Orient, sécurité d'Israël spécifiquement. Mais les regards se portaient surtout vers l'Iran et la Syrie. Dans leur communiqué, aucun des deux hommes n'a mentionné le plan de paix israélo-palestinien promis par la Maison Blanche.
« Nous avons eu un petit événement la nuit dernière », a ironisé le Premier ministre israélien qui assure que son échec à former un gouvernement n'affectera pas les relations entre les États-Unis et son pays. Mais l'euphémisme et l'absence de référence publique au « plan du siècle », tel que l'a qualifié Donald Trump, cachent mal le revers que représente pour Washington l'échec du chef du Likoud.
L'administration américaine avait pris soin de ne pas dévoiler son plan avant les élections israéliennes, pour ne pas peser sur la campagne et pour ne pas risquer de mettre des obstacles sur la route de son allié, Benyamin Netanyahu. Depuis le scrutin, la Maison Blanche attendait la formation du gouvernement, là encore pour ne pas gêner le Premier ministre israélien en pleine négociation avec les partis de droite. Maintenant que Benyamin Netanyahu repart en campagne, la publication de ce plan de paix risque d'être à nouveau repoussée.
Malgré les nouvelles élections en Israël, les États-Unis ont décidé de ne pas annuler leur conférence à Barheïn portant sur le volet économique du plan de paix israélo-palestinien voulu par la Maison Blanche. Cette conférence sera tiendra sans « aucun changement » à Manama, capitale de Bahreïn, les 25 et 26 juin prochains, a confirmé ce jeudi 30 mai le département d'État à Washington.
RFI