De notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
D'un côté comme de l'autre, la question des détenus est éminemment politique et il est toujours difficile de faire la part des choses. Même le nombre de personnes en grève de la faim était contesté: une centaine selon les services pénitentiaires israéliens, 400 selon des sources palestiniennes. Mais, ce lundi 15 avril, tous les détenus ont accepté de recommencer à s'alimenter : selon le club des prisonniers palestiniens, organe représentant les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, un accord a été trouvé. Mais une fois encore, la teneur de cet accord varie d'une source à l'autre.
Le bras de fer est né de l'accès au téléphone. Selon les services israéliens, des portables frauduleusement introduits en prison servaient à planifier des attaques. Des brouilleurs d'ondes ont donc été installés, entraînant des tensions dans plusieurs prisons en février et mars, puis ce mouvement de grève de la faim.
Selon le club des prisonniers palestiniens, l'installation de ces brouilleurs d'onde doit être arrêtée et des téléphones publics mis en place pour permettre aux détenus d'appeler trois fois par semaine leur famille. En revanche, selon les Israéliens, les brouilleurs d'ondes seront maintenus. Mais des téléphones seront bien installés pour les détenus dits « de sécurité », après que ceux-ci aient remis leurs téléphones portables, précisent toutefois les médias israéliens.