Avec notre envoyée spéciale à Tel-Aviv, Murielle Paradon
Dans un café branché de Tel-Aviv, des militants sont venus écouter, cocktail à la main, Avi Gabbay, le chef de file des travaillistes. C’est la dernière ligne droite dans la campagne. Il faut rassembler les troupes.
Edith Petrano est une vieille militante de gauche qui défend, entre autres, la paix avec les Palestiniens : « La tranquillité, la paix, c’est important. » Quand on lui demande si elle croit toujours à la paix, elle répond : « Oui, parfois… Pas toujours ! »
Le processus de paix avec les Palestiniens n’est plus d’actualité, une solution à deux Etats semble de plus en plus compromise. Les partis de droite, nationalistes, n’en veulent pas.
Et ils accusent la gauche de vouloir brader le pays, explique Marc Sarabia, membre du Parti travailliste : « Le Parti travailliste a fait l’objet d’énormes calomnies et de stéréotypes de la part de la droite. Des contre-vérités comme quoi nous serions prêts à vendre la terre d’Israël au plus offrant, c’est complètement faux. Nous sommes plus fermes sur la sécurité. La vraie différence entre la droite et la gauche c'est notre programme social. »
Le processus de paix avec les Palestiniens et les questions sociales sont des thèmes de prédilection du Parti travailliste, sur lesquels il semble avoir du mal à convaincre les électeurs. Dans les sondages, le parti est en troisième position, loin derrière la droite et le centre droit.