De notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
La commission électorale a interdit à Benyamin Netanyahu, Premier ministre, mais aussi ministre de la Défense, de diffuser des photos de lui avec des soldats à des fins électorales. Mais aucune restriction ne lui a été imposée sur les images avec les dirigeants du monde. Et Benyamin Netanyahu utilise sa position de chef de gouvernement sortant pour marquer sa stature d'homme d'État.
La semaine dernière, le Premier ministre israélien a été reçu à la Maison Blanche par Donald Trump qui, à l'occasion de ce voyage, a reconnu officiellement la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan, un territoire annexé par Israël en 1981, mais que nul ne reconnaissait jusque-là comme israélien. Cette semaine, Benyamin Netanyahu a accueilli Jair Bolsonaro à Jérusalem et le président brésilien fut le premier chef d'État a accepter d'être accompagné par le chef du gouvernement israélien au Mur des Lamentations, situé selon le droit international, à Jérusalem-Est.
Face à une coalition comportant trois anciens chefs d'état-major, Benyamin Netanyahu est en difficulté pour se présenter, comme lors de ses précédentes campagnes, comme le meilleur stratège militaire parmi les candidats. Mais en obtenant des images fortes touchant à trois sujets chers aux Israéliens - la souveraineté sur le Golan et Jérusalem ainsi que la lutte contre l'Iran - il veut montrer, face à des opposants inexpérimentés sur le plan diplomatique, qu'il est le mieux placé pour défendre les intérêts stratégiques du pays.