Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’attaque a été perpétrée lundi 25 mars contre une position de la 4e division blindée à l’intérieur de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, mais ce n’est que ce vendredi qu’un communiqué militaire en a fait état, accusant « une cellule dormante » de Hayaat Tahrir al-Sham, l’ex-branche d’al-Qaïda en Syrie, d’en être responsable.
L’annonce est d’autant plus surprenante que c’est la première fois que ce groupe opère si loin de son fief d’Idleb, situé 400 kilomètres plus à l’ouest, à l’autre extrémité de la Syrie. Les assaillants ont pu se retirer après avoir mené l’attaque.
L’ancienne branche d’al-Qaïda, qui portait le nom de Front al-Nosra, était bien implantée à Deir Ezzor et dans la province éponyme, mais c’est la première fois que le groupe se manifeste dans cette région depuis qu’il en a été chassé en 2014 par ses rivaux de l’EI.
Pas un jour ne passe sans que l’armée syrienne ne soit la cible d’attaques ou d’embuscades dans les provinces voisines de Homs et de Deir Ezzor. Cette dernière semaine, une dizaine de militaires ont été tués et dix autres ont été enlevés sur l’autoroute reliant Palmyre à Deir Ezzor. La plupart des attaques sont imputées au groupe État islamique.