Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Pour montrer qu’il n’a pas été éradiqué et qu’il conserve des capacités offensives, le groupe État islamique a frappé à plusieurs reprises ces derniers jours dans le vaste désert de la Badia, qui s’étend de la ville de Homs à la frontière avec l’Irak à l’est, et jusqu’aux limites administratives des provinces de Damas et de Soueida au sud.
Citant des sources à Damas, le site Al-Masdar News a rapporté qu’au moins dix militaires syriens ont été enlevés par des jihadistes sur l’autoroute reliant la cité antique de Palmyre à la ville de Deir Ezzor, à l’est, et emmenés vers une destination inconnue dans le désert.
Plusieurs soldats tués
Trois soldats ont été tués dans l’explosion d’une mine posée par le groupe État islamique près de la localité d’al-Ghabra, à l’est de la province orientale de Deir Ezzor. En début de semaine, cinq militaires de l’armée syrienne, dont un colonel, ont également trouvé la mort dans une embuscade tendue par des jihadistes sur cette même autoroute.
Jeudi, l’armée syrienne a annoncé dans un communiqué avoir mené une attaque surprise contre une base jihadiste dans le désert à l’est de la province méridionale de Soueida. Le groupe avait été chassé de cette région l’été dernier. La recrudescence des attaques de l’EI dans cette vaste étendue montre que le groupe reste présent et s’est reconverti dans les actions de guérilla.