La rencontre s’est tenue autour de Patrick Cammaert, ce général néerlandais à la retraite qui est désormais le chef des observateurs de l’ONU au Yémen. Arrivé sur place il y a quelques jours, il a pu organiser une réunion cruciale ce mercredi à Hodeïda.
Face-à-face
Autour de lui, se sont réunis des représentants de la rébellion houthie du Yémen, qui contrôle toujours une large partie de Hodeïda et des représentants du camp loyaliste, qui tente depuis des mois de reprendre cette ville et son port stratégique, avec l’appui de la coalition commandée par l’Arabie saoudite.
Selon l’accord conclu en Suède, les combattants des deux camps doivent quitter Hodeïda dans les prochains jours et c’est l’ONU qui doit alors y renforcer sa présence. Afin de permettre à ce port de la mer Rouge de fonctionner en accueillant les navires chargés d’importations alimentaires et aussi d’aide humanitaire. C’est la mise en œuvre de ce processus qui a été discutée ce mercredi lors d’un rare face-à-face entre frères ennemis du Yémen.
Violation du cessez-le-feu
Mais la délicate mission de l’émissaire onusien se déroule sur fond de violations de la trêve. Les belligérants des deux camps s’accusent mutuellement d’en être responsables. « Il est extrêmement important que les deux parties respectent le cessez-le-feu et qu’elles cessent de blâmer l’autre partie », a déclaré Patrick Cammaert.
Le conflit dans ce pays pauvre de la péninsule Arabique a fait au moins 10 000 morts depuis 2015 et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations unies.