Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Benyamin Netanyahu n'est pas hostile à l'idée d'élections anticipées en soi. Il a même essayé de les provoquer en mars dernier, se heurtant alors à l'opposition de ses partenaires de coalition. Mais il veut rester maître du calendrier. Et les sondages lui sont aujourd'hui moins favorables qu'il y a huit mois.
Selon une étude d'opinion publiée ce jeudi, 74% des Israéliens sont mécontents de la façon dont Benyamin Netanyahu a géré la dernière confrontation avec les groupes armés de Gaza. Un autre sondage révèle que 64% des Israéliens auraient voulu qu'Israël poursuive ses opérations militaires après les tirs de roquettes de ce début de semaine.
Et ce mécontentement se traduit dans les intentions de vote. Pour la première fois depuis le mois de mars, le Likoud de Benyamin Netanyahu passe sous la barre des 30sièges : il en obtiendrait 29 si les élections avaient lieu aujourd'hui.
L'extrême droite en embuscade
Reste que le chef du gouvernement demeure le responsable politique le plus populaire d'Israël. Son principal opposant, Yair Lapid, n'obtiendrait que 18 sièges.
Le Likoud reste donc en position de force pour former la prochaine coalition. Et à en croire les sondages actuels, il pourrait continuer à gouverner avec les mêmes partis. Mais aujourd'hui, les deux formations d'extrême droite seraient en progression. Et elles pourraient ainsi accroître leur pression sur Benyamin Netanyahu.