Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
La Russie et l’Iran d’un côté, la Turquie de l’autre. Les garants du processus d’Astana ont étalé publiquement leurs désaccords. Ankara, qui soutient un cessez-le-feu, a demandé le soutien de la communauté internationale pour éviter une catastrophe humanitaire à Idleb.
« Il est évident qu'une opération militaire totale se traduirait par une catastrophe humanitaire majeure. Une telle opération engendrerait une vague de réfugiés et représenterait un risque sécuritaire pour la Turquie, le reste de l’Europe et au delà », a déclaré l'ambassadeur russe.
Un appel entendu par la France et le Royaume-Uni qui ont soutenu les demandes de la Turquie et ont réclamé du temps pour le dialogue et tenter d’arracher un accord. Mais la Russie et l’Iran campent sur leurs positions et défendent une opération purement antiterroriste dans cette ville où vivent trois millions de civils.
« La lutte contre le terrorisme à Idleb fait partie intégrante de notre mission de restaurer la paix et la stabilité en Syrie. Mais ce combat ne doit pas faire de victimes civiles », a ainsi avancé l'ambassadeur iranien.
Le compte à rebours pour Idlib a déjà commencé sans réelles percées diplomatiques pour le moment.