Depuis le début de la guerre en Syrie, les pays occidentaux ont accusé à plusieurs reprises le régime de Damas d’utiliser des armes chimiques contre sa propre population.
Protégées par l’allié russe qui a systématiquement bloqué les enquêtes de l’ONU, les autorités syriennes n’ont jamais été inquiétées.
Dans la vision de Moscou, nul besoin d’enquête, puisque ces attaques chimiques sont fabriquées de toute pièce. Les images de civils suffoquant après avoir inhalé des gaz toxiques et arrosés à grands jets d’eau pour les désinfecter sont tout simplement des mises en scène. Cette année, Moscou avait même recueilli le témoignage d’un jeune syrien affirmant avoir participé au tournage d’une fausse attaque chimique dans la Ghouta Orientale.
Cette fois-ci, la Russie précise s’appuyer sur les propos d’habitants d’Idleb. Ils rapportent l’arrivée dans leur province de plusieurs équipes de télévision du Moyen-Orient et des Etats-Unis.
Ces journalistes étrangers collaboreraient étroitement avec les rebelles dans l’orchestration d’une fausse attaque au chlore. Fin août, la Russie prétendait même avoir des informations selon lesquelles les services secrets britanniques étaient également impliqués dans ce projet.