C’est bien la détérioration du secteur de l’électricité qui a motivé la décision. La précision vient du bureau du Premier ministre, un geste en direction des Irakiens qui protestent depuis trois semaines.
Le départ de Qassem al-Fahdaoui était demandé dans les manifestations à Bagdad ou dans le sud du pays. Des manifestations contre la pénurie chronique de courant, mais aussi la corruption et la faiblesse des services publics.
Des rassemblements souvent violemment réprimés : 14 personnes ont été tuées et 275 blessées depuis le début du mouvement.
Le manque d’électricité se fait ressentir de manière particulièrement aiguë en été : les températures peuvent atteindre dans le pays 50 degrés, la production d'électricité domestique ne couvre alors que 60% de la demande.
Les pénuries et coupures de courant sont tellement chroniques en Irak que le portefeuille de l’électricité est un poste à haut risque. Démission ou limogeage, depuis la chute de Saddam Hussein il y a 15 ans, aucun ministre de l'Electricité n'a terminé son mandat.