A Bassorah, où la contestation a éclaté il y a une semaine, de nombreuses manifestations ont eu lieu ce week-end, les manifestants ont pris d'assaut un bâtiment officiel, et ont tenté d'entrer dans les installations pétrolières d'Al Zoubeir.
Mais le mouvement a gagné d'autres régions, il touche même désormais la capitale, Bagdad. Le Premier ministre irakien a durci le ton ce week-end et pris des mesures sécuritaires : il a placé les forces de sécurité en alerte maximum mais leur a interdit de tirer à balles réelles sur les manifestants. A Bassorah, désormais sous couvre-feu, l'armée a été déployée autour des installations pétrolières. L'internet a été coupé. Les Irakiens protestent contre la pauvreté, le délabrement des infrastructures publiques du pays et la corruption de l'administration.
Pour tenter de calmer le mécontentement, Haidar al-Abadi a annoncé qu'il débloquait une enveloppe de trois milliards de dollars pour la province de Bassorah. Il a également promis des investissements dans l'habitat, les écoles et les services.